[13 janvier | 14h] Soutenance de thèse – Julien Hiquet

Soutenance-thèse-Julien-Hiquet

Essor Monumental et dynamiques des populations : le cas de la cité maya de Naachtun (Guatemala) au Classique ancien (150-550 apr. J.-C.)

On lit fréquemment que l’architecture impressionnante mise en place par les Mayas n’était pas compatible avec la population résidente des cités (jugée, de manière intuitive, trop réduite pour fournir la main-d’œuvre nécessaire à la construction). A travers l’étude de cas de la cité de Naachtun, dont la plupart des structures monumentales de l’épicentre ont été construites au Classique ancien, alors même que la population était encore peu élevée par rapport à sa taille au Classique récent, notre recherche se propose d’explorer cette situation, que d’aucuns pourraient considérer paradoxale, en confrontant l’estimation quantifiée de la population résidente et le coût énergétique en jours-personnes de l’architecture monumentale publique du site pour chaque sous-phase du Classique ancien. Les spécificités du Classique ancien font de cette thèse un véritable défi méthodologique. Les vestiges de la période étant enfouis sous un paysage classique récent, il a fallu modéliser la croissance de la population et de l’habitat entre les deux périodes. Pour pallier l’incertitude régnant sur les données de l’architecture monumentale ancienne, un logiciel facilitant les simulations de calcul de coût de main-d’œuvre a été développé. Il apparaît que la construction monumentale pouvait être menée à bien sans trop de difficultés par la population locale, appuyée pour les quelques constructions les plus ambitieuses par des travailleurs venus de l’arrière-pays. Le dynamisme et les interactions sociales suscités par les grands chantiers de construction ont pu contribuer à l’attraction et à l’installation de population au tout début du Classique ancien.

 

Lundi 13 janvier 2020 à 14h

Institut d’Art et d’Archéologie, salle 303 – 3 Rue Michelet, 75006, Paris

 

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