Bulletin d’information

No. 13

2020

Adolescents, alimentation et changements globaux. ¿Quel sens la jeunesse peut-elle donner à l’alimentation en période de transition?

Journée scientifique

28 janvier 2020 | IIS-UNAM (Ville de Mexico)

Dans le cadre du séminaire permanent “Agriculture, Alimentation et Ville” (UNAM-IIS-PUEC et CEMCA) et le projet de recherche ACTUAAL “Accompagner les Transitions de l’Urbain Anthropocéne en Amérique Latine: l’école comme laboratoire des écosystèmes futurs” (CEMCA-CNRS), une journée scientifique a été organisée le 28 janvier à l’Instituto de Investigaciones Sociales de la UNAM, avec pour objectif, la discussion sur la transition touchant les pratiques alimentaires entre l’enfance et l’âge adulte.

De gauche à droite: Delphine Prunier, IIS-UNAM-associée au CEMCA; Laura Martínez, IIS-UNAM et Julie Le Gall, chercheure du CEMCA.


Julie Le Gall (CNRS – USR 3337, CEMCA, Université de Lyon), Laura Elena Martínez Salvador (UNAM – IIS) et Delphine Prunier (UNAM – IIS), ont organisé cette journée scientifique divisée en trois parties: la première, a été consacrée à la définition de l’adolescence en tant qu’étape clé de la transition alimentaire, en prenant le cas du Mexique. Cette journée d’étude à été l’occasion de rappeler que l’adolescence est caractérisée comme une période déterminante de définition de soi et d’auto-affirmation de l’individu par rapport aux adultes et aux autres adolescents. C’est également une période d’acquisition de nouvelles habitudes, déterminantes pour l’équilibre alimentaire et le processus de croissance.

La deuxième partie a été centrée sur l’environnement alimentaire vécu par les adolescents, comme l’un des facteurs expliquant leurs pratiques. Bien que ces pratiques alimentaires puissent être résumées par le terme de «comida chatarra», il existe une multitude de facteurs, encore peu étudiés, qui révèlent que les nouvelles priorités comprennent aussi des critères sociaux et environnementaux.

La troisième partie de cette journée, a fait l’objet d’une discussion sur les opportunités que représente l’adolescence, pour mettre en place des projets territoriaux (à l’échelle locale) pour faire face aux changements croissants. Cela a été l’ocassion d’écouter le temoignage d’expériences concrètes relatives à l’éducation agricole et alimentaire, d’initiatives dans le champ de la gouvernance alimentaire pour les plus jeunes et de dispositifs de distribution d’aliments en milieu scolaire.

Parmi les intervenants: Armando Barriguete Meléndez (Clinique Ángeles TCA), Julie Le Gall (CNRS – USR 3337, CEMCA, Université de Lyon), Alexandra Pech (Université de Lyon, UMR 5600 – EVS, École urbaine de Lyon), Ophélie Gonzáles (ex Université de Lyon), Gustavo Pacheco López (Universidad Autónoma Metropolitana, Unidad Lerma), Gabriela Ruiz (EESA nº1 Hurlingham), Olivier Lepiller (CIRAD, Moisa), Marlène Perignon (INRAE, Moisa) et Ophélie Roudelle (CIRAD).

Exvoto. Le voeu comme objet: conception, exposition et patrimonialisation

Colloque international

Du 5 au 7 de février 2020 | Museo Nacional de las Culturas del Mundo

Au début du mois de février a eu lieu le colloque international Exvoto. El voeu comme objet: conception, exposition y patrimonialisation, dont le but a été de montrer qu’il existe différentes formes de pratiques de l’exvoto, qui dépassent la perspective traditionnelle dominante du genre pictorique lié à la religion catholique. Une vingtaine de spécialistes se sont réunis, afin d’échanger sur l’exvoto en Inde, dans la Grèce ancienne, au Brésil, en France, en Italie et en Espagne.

Depuis son exposition dévotionnelle jusqu’à son exposition patrimoniale, ce colloque sur l’exvoto a permis d’ouvrir la discussion, sur les relations que l’exvoto construit entre religion et esthétique, dévotion et patrimonialisation, culture populaire et culture savante.

De gauche à droite: Karla Peniche Romero, Subdirectrice Technique du MNCM; Adelino Braz, Conseiller de Coopération et d’Acción Culturelle (COCAC) – Ambassade de France au Mexique et Caroline Perrée, chercheure du CEMCA.


Dans le cadre du colloque et parallèlement aux conférences, ont eu lieu une série d’activités artistiques en rapport avec l’exvoto. Ainsi, la projection du film Las Dos Fridas (2018) a été suivie d’un débat en présence de la réalisatrice Ishtar Yasina; Daniel Téllez a récité ses poèmes retablos dédiés à la lutte libre dans Arena mestiza (2018); Le Cabaret Mictlán (Arnaud Charpentier, Hugo Plascencia et Jerónimo Zoe) a réalisé une lecture-performance de poésie votive et pour conclure, s’est tenue la projection du documentaire El Divino Rostro, de David Robichaux, José Manuel Moreno Carvallo et Jorge Martínez Galván.

Le colloque s’est terminé par une visite guidée de l’exposition « Memoria de milagros, Exvotos mexicanos » au Museo Nacional de las Culturas del Mundo, avec la participation de Cristina Noguera Reyes, restauratrice – INAH et la présentation du livre Ex-votos do México: tradição e transgressão de José Cláudio Alves de Oliveira, Elin Luque Agraz et Caroline Perrée.

Également, le 28 février, la coordinatrice du colloque, Caroline Perrée (chercheure du CEMCA), a participé à la journée scientifique «Devociones populares», organisée par le Museo Nacional de Culturas Populares, dans le cadre de l’exposition d’ Alfredo Vilchis. Caroline Perrée a présenté la conférence “El exvoto: El arte subversivo de acercar a los dioses con los hombres”, expliquant comment la pratique votive est subversive car elle établit une communication directe entre les hommes et le divin sans passer par l’intermédiaire d’un spécialiste religieux et cela au moyen d’un support qui n’est pas sacré. Cette pratique se présente comme une relation pragmatique à travers laquelle, le croyant essaye d’influer sur le divin avec la promesse d’un don en cas d’une intercession favorable. Les romains l’appellaient do ut des, « je donne pour que tu donnes », ce qui revient à une forme d’exigence. Grâce à une relation de confiance, le croyant dispose d’une certaine liberté dans sa manière de communiquer avec le divin. Cette liberté est très fréquente dans la culture dévotionnelle au Mexique dans les phénomènes d’anthropomorphisme et de rapprochement entre les dieux et les hommes comme ceux que montrent et racontent les exvotos d’Alfredo Vilchis.

Pendant cette journée scientifique, ont accompagné l’intervenante, le professeur Alfredo Vilchis (retablero), Margarita Zires (chercheure, UAM Xochimilco) et Lluvia Sepulveda (Directrice du Musée).

Tourisme, espace et biens communs

Séminaire pluri-institutionnel

19 février 2020 | ENES-Morelia (Michoacán)

D’après la littérature spécialisée, les biens communs peuvent être considerés comme des objets-ressources (naturels ou urbains) ou des modes d’organisation communautaire. Dans les deux cas, le développement touristique implique des changements dans la relation que les sociétés locales maintiennent avec leur environnement, les objets naturels et sociaux, c’est-à-dire, avec l’espace social. Ainsi, dans la continuité d’une critique de l’industrie touristique et de son impact social et envinonnemental, le développement de formes d’”alternance” touristiques, tant au niveau de l’offre, que dans la gestion (écotourisme, social et solidaire, communautaire, etc.), doit être accompagné de recherches sur ses problématiques et réussites économiques, sociales et environnementales. Au Mexique, l’existence d’une forme de propriété collective permettrait aux acteurs locaux, d’avoir un poids dans les modes de gouvernance.

Le Mexique constitue un terrain favorable pour l’étude de ce phénomène en plein essor, ce qui a justifié la création du séminaire Turismo, Espacio y bienes comunes, assuré par les chercheurs associés au CEMCA: Maxime Kieffer (ENES Morelia-UNAM), Samuel Jouault (UADY) au Mexique, Clément Marie Dit Chiro (ESO-Angers, UA) et Renaud Lariagon (ESO-Angers, Université d’Angers) et est à l’origine d’un axe de recherche sur le sujet. Tout en privilégiant les séances en présentiel au CEMCA et dans les différentes institutions associées, il était posible d’y participer par visioconférence.

La première séance s’est tenue le 19 février 2020 à l’ENES-Morelia de la UNAM, avec la présentation de la conférence “Ecoturismo en comunidades mayas: una disyuntiva entre la diversificación y la especialización de los medios de vida”, d’Eduardo García Frapolli. Le chercheur a parlé de la manière traditionnelle dont les communautés mayas du Yucatán fondent leur appropriation de la nature, dans une stratégie à usages multiples (forêt mature, forêt secondaire, parcelles, jardins potagers et autres activités économiques). En outre, il a abordé les difficultés auquelles se confrontent les communautés au moment d’intégrer l’activité touristique dans leur stratégie d’usages multiples. Les principaux défis concernent la spécialisation productive et l’évolution du paysage, l’entrée soudaine d’argent dans les communautés, l’organisation communautaire et la capacité des communautés à définir leur futur.

Pour plus d’information ou pour s’inscrire à la liste de courriels du séminaire, écrire à Renaud LARIAGON: renaud.lariagon@univ-angers.fr

Crise sanitaire

En raison de la crise sanitaire, le CEMCA a pris la décision d’arrêter toutes les activités académiques programmées à partir du mois de mars, en les annulant ou en les reportant.

La fermeture des installations est effective depuis le 18 mars et s’est accompagnée d’un basculement généralisé vers le télétravail. Ce nouveau rythme peu habituel a permis une réflexion collective entre chercheurs et personnel local d’appui à la recherche sur la manière de mieux faire connaître les travaux conduits par le CEMCA.

C’est l’occasion d’attirer l’attention sur la disponibilité de nombreux livres publié au CEMCA sur la plate-forme Open Editions Books, ainsi que les numéros de la revue Trace, sur son site OJS ou sur son portail Open Editions Journals, et l’existence de ressources numériques telles que Migr’art, et les contes en pesh avec traduction en anglais, français et espagnol.

En cette période, le CEMCA a accentué son effort pour moderniser et actualiser le site web. C’est ainsi que la mobilisation de tous a permis le lancement d’une série thématique de ressources numériques, mettant en lumière la diversité des travaux conduits au sein du CEMCA. Plus d’une quinzaine de thèmes sont en cours de préparation, associant chercheurs, chercheurs associés, doctorants.

Au moment de la sortie de ce bulletin, 4 thèmes sont accessibles :

En 2019, le 250e anniversaire de la naissance d’Alejandro Von Humboldt a été commémoré (le 14 septembre 1769). Le CEMCA et l’Ambassade de France au Mexique ont collaboré avec plusieurs institutions mexicaines et l’Ambassade d’Allemagne au Mexique pour organiser diverses activités scientifiques afin de rappeler et illustrer la contribution exceptionnelle de ces deux voyageurs à la connaissance du continent américain. [En savoir plus]

Depuis 2013, le CEMCA a développé une série d’activités scientifiques sur le thème de l’eau au Mexique. En parallèle à la diffusion scientifique (publication de deux séries différentes des Cahiers du CEMCA), il a voulu toucher un public plus large, non spécialisé sur cette thématique de l’eau, afin de le sensibiliser sur la dimension environnementale, par la publication d’un conte pour enfants. [En savoir plus]

Le Mexique offre le paradoxe de la violence dont les médias font largement état mais dont la réalité est cachée. Le nombre de victimes est approximatif, voire inconnu, et cette violence générique est en fait plurielle. Elle prend des formes diverses dans une liste qui semble sans fin : homicides et féminicides, traite des êtres humains, extorsion, enlèvements, viols, disparitions forcées, torture, prostitution enfantine, etc. Dans la guerre déclarée contre le trafic de drogue en 2006, la population civile est la première victime. Avec le soutien de l’Institut Français, du Fonds d’Alembert et de l’Ambassade de France au Mexique, le CEMCA a organisé des événements et des publications sur le sujet. [En savoir plus]

Depuis plus de 30 ans, le CEMCA contribue à la connaissance de la culture et de l’histoire du Michoacán. Des générations de chercheurs ont étudié le passé préhispanique et colonial de la région, ainsi que les traditions vivantes du peuple Purhepecha qui imprègnent encore l’identité de cet État de l’ouest du Mexique.
Ce dossier apporte plusieurs éclairages sur les recherches conduites ces dernières années dans l’Etat de Michoacán, en mobilisant les techniques de l’archéologie, de l’histoire, de l’ethnohistoire et de l’anthropologie. [En savoir plus]

Présentations éditoriales

Remise des livres Wa Sonkwa et Manihri u’ri

4 février 2020 | Honduras

Le 4 février à l’école de la communauté La Campana (Culmi, Olancho) a eu lieu la remise des deux derniers contes en Pesh : Manihri u’ri «Le lapin et le tigre» et Wa sonkwa «L’oeil noir» dans le cadre du projet de documentation sur la langue Pesh financé par le Programme des langues menacées de l’Université de Londres (HRELP-SOAS). Étaient présents : Claudine Chamoreau, responsable du CEMCA-AC, autorités scolaires et parents. Ces contes ont été choisis pour leur importance pour la tradition pesh, Manihri u’ri est aussi connu en Amérique centrale, alors que Wa sonkwa est fondamental dans la tradition pesh, selon laquelle, des chamans parlent avec les esprits et guérissent les malades lors de la cérémonie traditionnelle du Kesh. Il y a des bons et des mauvais esprits, le Wa sonkwa est l’esprit le plus nuisible. Il vit dans les montagnes et sort la nuit pour causer une douleur aiguë aux malades voire pour les tuer. Selon la tradition, la cérémonie du Kesh a le pouvoir de les guérir. Des financements de l’ELDP, du LABEX-EFL, de l’USPC et du CEMCA ont permis ces publications.

En plus, l’Ambassadeur de France au Honduras, Emmanuel Pineda, a remis le 6 février l’insigne des «Palmes académiques» à Angel Martinez, leader Pesh et professeur d’éducation de base dont le travail a contribué depuis 15 ans à sauvegarder la langue et la culture Pesh et au renforcement de la coopération scientifique entre la France et le Honduras. Il est également un collaborateur actif du projet Pesh, dirigé par Claudine Chamoreau, responsable de l’antenne Amérique centrale du Centre d’Études Mexicaines et Centraméricaines – CEMCA.

Présentation et remise du livre le Petit Prince à l’Université Kaqchikel à Chimaltenango et à Comalapa

25 février 2020 | Guatemala

Le samedi 25 février, des exemplaires du livre «Ri ch’uti’ ajpop» (traduction en maya Kaqchikel du Petit Prince) ont été présentés et remis à l’Université Maya Kaqchikel. Jean-François Charpentier, Ambassadeur de France au Guatemala, accompagné de Claudine Chamoreau responsable du CEMCA en Amérique centrale, a remis les exemplaires aux autorités de l’Université aux sièges de Chimaltenango et de Comalapa. Il s’agit de la deuxième édition révisée en maya Kaqchikel du livre «El Principito», l’une des langues autochtones les plus parlées au Guatemala. A Comalapa, l’acte de remise a été embelli par une présentation de la célèbre chanteuse Kaqchikel Sara Curruchiche. A Chimaltenango, la remise a été précédée par la cérémonie traditionnelle du ‘Feu nouveau’ célébrée chaque année.

Revue Trace 77

29 février 2020 | Palacio de Minería (Ville de Mexico)

La revue Trace éditée par le Centre d’Études Mexicaines et Centraméricaines (CEMCA) a consacré sa présentation éditoriale ainsi qu’une partie de son premier numéro de l‘année 2020 à la mémoire de Miguel León-Portilla, historien distingué, philologue et philosophe décédé le 1 er octobre 2019.

La revue Trace 77 publiée le 31 janvier 2020, inclut les compte-rendus des livres suivants: Los franciscanos vistos por el hombre náhuatl (par José Roberto Mendirichaga Dalzell), Mapa de México Tenochtitlan y sus contornos hacia 1550 (par Arnauld Exbalin) et Tiempo y realidad en el pensamiento maya (par Erik Velásquez García). Par leur contenu, ces textes invitent à la lecture de l’oeuvre de León-Portilla.

La présentation éditoriale du numéro s’est déroulée sous la forme d’un forum, à l’occasion de la Foire Internationale du Livre du Palacio de Minería. Il a réuni amis et collègues du Professeur Miguel León Portilla à savoir, Eduardo Matos Moctezuma, Manuel A. Hermann Lejarazu et Erik Velásquez García.

De gauche à droite: Eduardo Matos Moctezuma, chercheur émérite de l’INAH; Manuel A. Hermann Lejarazu, CIESAS; Fernanda Núñez, Secrétaire de rédaction du CEMCA et Erik Velásquez García, IIS-UNAM.


Matos Moctezuma a évoqué l’éloquence et le grand professeur qu’était Don Miguel, en soulignant l’importance que son oeuvre, “un legado para México”, représente dans la connaissance de la vision du monde que possèdent les cultures indigènes. Tandis que M. Hermann mentionnait l’incroyable travail réalisé par don Miguel en regroupant le Códice Alfonso Caso, codex mixtèque divisé en deux sections connues sous le nom de Códice Colombino et Códice Becker I., M. Velásquez a parlé de don Miguel et des mayas dans le livre Tiempo y realidad en el pensamiento maya, ouvrage qui a marqué son adolescence et l’a influencé dans sa vocation de spécialiste du monde maya. Une partie de son intervention est tirée de son compte-rendu dans Trace 77.

Parmi les participants à cet événement, nous avons compté avec la présence de la philologue et chercheure, Ascensión Hernández Triviño, veuve de don Miguel.

Añoranzas garífunas

Exposition

11 mars 2020 | Museo de la Ciudad de Mérida (Yucatán)

Le 11 mars 2020 a été inaugurée l’exposition Añoranzas garífunas au Museo de la Ciudad de Mérida, premier événement prévu dans le cadre du programme 2020, sur les populations afrodescendantes au Mexique et en Amérique centrale, avec l’appui du Fonds d’Alembert (Institut français). Fruit de la collaboration du CEMCA avec l’Université Autonome du Yucatán, la Mairie de Mérida et l’Alliance Franҫaise de Mérida, cette exposition a réuni 17 tableaux du peintre Cruz Bermúdez, dans lesquels il dépeint différents aspects de la vie quotidienne des garifunas, groupe éthnique descendant d’africains, répartis dans plusieurs zones des Caraïbes, comme au Honduras, d’où est originaire l’artiste.

De gauche à droite Cruz Bermudez, artiste garifuna; Samuel Jouault, chercheur associé au CEMCA; Alexandre Guillochon, Directeur de l’Alliance Franҫaise de Mérida et José Manuel Civeira García, Directeur du Museo de la Ciudad de Mérida.


En plus de peindre les traditions, les moeurs et coutumes des garifunas, Cruz Bermúdez aborde dans ses tableaux, la problématique de la migration dans la communauté garifuna, dûe entre autres, à l’essor de différents mégaprojets touristiques dans la baie de Tela, où se sont généralisés les conflits liés à la propriété foncière et à la violation des droits fonciers communautaires. De même, sur le plan politique, l’artiste a peint divers dirigeants ayant contribué à la formation de la communautégarifuna et qui appartiennent dorénavant à son histoire.

Cette exposition devait être presentée jusqu’au 29 mars au Museo de la Ciudad de Mérida, cependant, à cause de la crise sanitaire, les visites ont été annulées. Pour permettre sa diffusion, le CEMCA a pu la mettre en ligne.

Au sujet de l’artiste

Cruz Bermúdez : Peintre hondurien né au port de Tela en 1953 et propriétaire de la galerie “El Aura”, dans le quartier Independen¬cia du port. Depuis sa jeunesse, ses tableaux étaient appréciés par les habitants de Tela et petit à petit il a brisé les barrières jusqu’à réussir à diffuser son oeuvre à travers du Honduras. Il a reҫu plusieurs reconnaissances pour son travail, notamment un prix à l’occasion du premier “Sommet Mondial d’Afrodescendants”. Il est professeur à l’Instituto Tecnológico Superior de la Universidad Nacional Autónoma de Honduras.

La structure de l’information

Séminaire

Du 6 au 13 mars | Villejuif, France

Dans le cadre d’une collaboration entre les linguistes du CEMCA, du SEDYL (Laboratoire Structure et Dynamique des Langues) et du CIESAS-Sureste, un séminaire sur la structure de l’information dans les textes en langues mésoaméricaines, langues d’Amazonie et d’autres langues a été organisé à Villejuif au SEDYL. Ce séminaire a réuni 10 chercheurs et étudiants et sera suivi en juin d’un second séminaire virtuel. Ensuite d’autres séminaires seront organisés en France et au Mexique.

Nouvelles publications

Amérique centrale (XIX-XXIe siècles) : porosité des frontières et circulation intérieure.

Coordoné par Clara Duterme et Catherine Lacaze

Cahier du CEMCA. Déclaration de Cuetzalan. Sierra Norte de Puebla, 22 septembre 2017.

Coordoné par Nicolas Ellison

Assessing the prehispanic settlement of the Lerma Valley during the first millennium: Survey in the floodplain of Tres Mezquites, Michoacán, Mexico.

Véronique Darras ArchAm-UMR8096 (CNRS-Université Paris 1), Alejandra Castañeda ArchAm-UMR8096 (CNRS-Université Paris 1) et Laure Déodat Histoire- UMR6566 (CNRS- Université de Nantes).

En bref

  • Claudine Chamoreau, responsable du CEMCA en Amérique centrale a participé au jury de sélection des « Ambassadeurs en herbe » qui représenteront le lycée français Jules Verne de Guatemala. A cette occasion des élèves du collège et du lycée ont montré leur dextérité pour s’exprimer à l’oral sur des thématiques de l’actualité. [Voir vidéo]
  • Signature de la lettre de collaboration avec la Escuela Nacional de Conservación, Restauración y Museografía (ENCRyM), Mexique.
  • Signature d’un accord-cadre de coopération éducative, scientifique et culturelle avec le Museo Nacional de Costa Rica.
  • Remise du prix Clio 2019 à Grégory Pereira (ARCHAM, CNRS, CEMCA) responsable du projet archéologique Uacúsecha (Michoacán). [En savoir plus]